Chaise berçante : Un rêve
Le 10 avril, 2020 — 6:12 pmNuit du 5 au 6 mars 2014
Je rêve.
En arrière-plan : un décor de forêts, de petits lacs et autres cours d’eau, de savanes et champs non défrichés.
Un lieu isolé style Village des Jeunes, à St-Côme, un lieu que j’ai fréquenté enfant, un de mes rares contacts avec le territoire québécois non urbanisé. On trouve ici des chalets de bois rond, aménagés mais assez rustiques. En dehors de la zone de sécurité, assez loin tout de même, des hangars ayant servi à des travailleurs saisonniers, où l’on retrouve des objets divers, abandonnés semble-t-il…
Je fais partie d’un groupe de résistants qui doivent vivre cachés, pour une raison non précisée (catastrophe nucléaire? guerre civile?).
Nous partons en expédition, traversant des champs et terrains embroussaillés, longeant un petit étang, une nature pas franchement hostile mais néanmoins accidentée. Nous cheminons, avec toujours l’impératif de ne pas se faire voir.
Nous pénétrons dans un hangar où nous découvrons plein d’objets qui pourraient s’avérer utiles à notre survie : couverts et ustensiles de cuisine en métal robuste, courtepointes faites à la main et peaux d’animaux aptes à nous garder au chaud, meubles en bois… dont justement une ‘chaise berçante’ à l’ancienne, avec un siège tressé serré et de solides pattes en bois.
Après une discussion assez animée, nous nous répartissons les objets que nous rapporterons au ‘campement’. L’un de nous se chargera de la ‘chaise berçante’, pas absolument nécessaire mais qui nous apportera du réconfort…
En effet, se bercer au coin du feu, quoi de plus rassurant si l’on doit vivre loin de tout, dans la solitude hivernale, dans un abri somme toute précaire, menacés par on ne sait trop quels ennemis qui pourraient surgir à tout moment!
Mon interprétation de ce rêve dont l’univers est particulièrement défini, empli de petits détails concrets, la voici :
C’est bien évidemment une métaphore de ma vie actuelle. À l’aube du retour au travail après la relâche, je fais des réserves, j’emmagasine non seulement mes énergies mais aussi tout ce qui constitue mon quotidien : photos récentes d’êtres aimés, encre pour l’imprimante, timbres et enveloppes, huiles essentielles, livres parlants sur i-pod, conserves et denrées périssables et non périssables, médicaments, sacs magiques additionnels, haltères, etc. Je prépare mon corps : visites chez le coiffeur et l’esthéticienne, manucure et pédicure, etc. Je donne de mes nouvelles au plus grand nombre possible de personnes, car je sais que lorsque j’aurai repris le travail, je devrai gérer mes énergies physiques et intellectuelles au plus serré…
Heureusement, j’aurai la ‘chaise berçante’ pour me réconforter, un jour, une soirée, une nuit à la fois…