Séjour : Rayon B

Le 17 avril, 2020 — 12:44 am

Je vous mets l’eau à la bouche, en citant ci-dessous quelques ‘monuments littéraires’ de ce rayon qui captent aujourd’hui mon attention et me ramènent vers diverses époques, un flot de souvenirs jaillissant à leur simple évocation. Ces souvenirs, je pourrai les explorer plus généreusement lors de visites ultérieures… 

Se retrouvent ici des auteurs et autrices dont j’ai particulièrement goûté l’Oeuvre dans sa totalité. Je leur rends ici un humble hommage, en leur associant spontanément quelques épithètes toutes personnelles.

Anita Brookner : ‘La vie, quelque part’, Éditions Belfond, 1990; mélancolie et raffinement… 

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Nina Berberova : ‘C’est moi qui souligne’, Éditions Actes Sud, une brique autobiographique de 540 pages; survol historique saisissant et très détaillé, voix énergique dépeignant une vie bien remplie, depuis la Russie jusqu’aux États-Unis, en passant bien sûr par la France…

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Russell Banks : ‘Le livre de la Jamaïque’, Éditions Actes Sud, 1991; exploration de l’histoire des Marrons par un universitaire issu de l’Amérique blanche, qui m’a donné envie de dévorer par la suite tous les romans de cet auteur (combien m’a émue ‘Bone’, autre chef-d’oeuvre dudit universitaire). Il faut dire que j’ai éprouvé dès les premières années de mon adolescence une immense curiosité pour la culture et le vécu des Afro-Américains et de leurs ancêtres; cette curiosité m’amenant éventuellement à tomber éperdument amoureuse d’un Afro-Canadien, justement…

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Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut : ‘Au coin de la rue, l’aventure’, Éditions du Seuil (collection Fiction et cie), 1979 : un essai plus ou moins classable comme il s’en publiait à l’époque, un rien ‘loggorhéique’, que j’avais ADORÉ et dont le titre m’apparaissait être un mantra tout indiqué pour mon existence en devenir. Difficile en effet de résister à des passages tels que le suivant : « Voyager c’est aussi vivre plusieurs passés, plusieurs présents, renverser continuellement le sablier du temps, descendre et remonter l’échelle de la durée, émerger instantanément dans le XVIIIe siècle, l’âge féodal ou l’aube du monde, vivre une interférence magique entre les êtres et les choses, bénéficier en artiste des contrastes entre les différentes allures auxquelles tournent les diverses parties du monde. »

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Dave Eggers : ‘What is the what: The autobiography of Valentino Achak Deng’, Vintage Books, 2006; l’épopée terrifiante d’un des ‘Lost Boys’, enfant forcé de quitter son village natal du Soudan à l’âge de 7 ans, lancé à pied dans un périple aux multiples menaces (milices, bombardements, animaux sauvages) qui le conduira jusqu’en Amérique où l’attendront les défis de l’immigration. Sidérant de résilience et d’émotion brute, et malgré tout si lumineux… Mon admiration pour Dave Eggers m’amènera à visiter une librairie de San Francisco, 826 Valencia’s, dont je reparlerai plus longuement ultérieurement.        

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